La période entourant la grossesse est généralement accompagnée de plusieurs bonheurs et beaux moments. Malheureusement, chez certaines femmes, des conditions douloureuses peuvent apparaitre et brimer sérieusement la qualité de vie, les empêchant de profiter de ce moment heureux. Bien sûr, en devenant enceinte, nous nous attendons normalement à ressentir certaines douleurs, mais les douleurs durant la grossesse peuvent nous surprendre. Heureusement, des solutions souvent simples existent pour retrouver notre confort.

Voici quelques situations de douleur fréquentes durant la grossesse et des pistes de solution pour vous aider si vous en êtes souffrante :

Les maux de dos et les douleurs pelviennes

Environ 60% des femmes souffriront de douleurs lombaires ou pelviennes (ou les 2!), avec ou sans atteinte du nerf sciatique, durant leur grossesse. En général, ces douleurs débutent au début du 2e trimestre. Le fait d’avoir déjà eu de la douleur avant la grossesse ou lors des grossesses précédentes, ainsi que le gain de poids, sont des facteurs prédisposants. Il est important de noter que de ce nombre, 9% présentent des symptômes aïgus et 24,7% des femmes continueront de souffrir de ces douleurs une fois la grossesse terminée. Il est donc impératif d’intervenir rapidement, durant la grossesse, pour éviter que la situation ne se prolonge. Heureusement, des interventions efficaces peuvent régler définitivement le problème.

Les douleurs lombaires et pelviennes sont possiblement causées par le changement postural important subi durant la grossesse : augmentation de la laxité ligamentaire, augmentation de la courbure au bas du dos et augmentation rapide du poids à l’abdomen entrainant un déplacement du centre de gravité. D’autres causes, par exemple une diminution du contrôle neuro-musculaire, peuvent entretenir la problématique.

Plusieurs interventions sont possibles pour soulager ses douleurs. Cependant, il n’y a actuellement pas de consensus scientifique. L’exercice (en piscine ou non) ainsi que la physiothérapie, l’ostéopathie et l’acupuncture semblent être des avenues efficaces. Vous pourriez essayer les exercices suivants :
https://naitreetgrandir.com/blogue/2014/09/17/grossesse-3-exercices-pour-diminuer-les-douleurs/

À la maison, une application de chaleur locale et les massages peuvent aussi aider à soulager les symptômes. Une physiothérapeute en rééducation pelvi-périnéale pourra aussi vous aider à trouver les exercices adaptés à votre condition, particulièrement si votre douleur est très intense ou si vous avez déjà souffert de maux de dos dans le passé. En plus de vous aider avec les douleurs lombo-pelviennes, la physiothérapeute en rééducation pelvi-périnéale, évaluera la fonction de votre périnée dans sa globalité pour prévenir et traiter les problématiques d’incontinence et préparer votre bassin à l’accouchement.

Difficulté d’évacuation des selles et les hémorroïdes

Sujet moins glamour s’il en est un, la difficulté à évacuer les selles est malheureusement une complication fréquente de la grossesse. En raison des changements hormonaux et éventuellement de la morphologie, le transit intestinal ralentit, entraînant des selles moins fréquentes et plus difficiles à expulser. Une pression répétée sur le plancher pelvien, par l’effort quotidien pour expulser les selles, combinée aux changements du système circulatoire et de la congestion dans le petit bassin peut entraîner à son tour une autre complication plutôt déplaisante : les hémorroïdes. Pour éviter tout cela, il faut évidemment adopter une diète riche en fibres et bien d’hydrater. L’activité physique régulière et la respiration diaphragmatique peuvent vous aider. De plus, mettre les pieds sur un petit banc pour reproduire la position accroupie lors de son passage à la toilette, facilite l’expulsion des selles en suivant la physionomie naturelle de ce geste.

Pour une vidéo plutôt rigolote qui explique bien comment la position influence l’expulsion : https://www.youtube.com/watch?v=YbYWhdLO43Q

Si les problèmes persistent malgré ces conseils, une physiothérapeute en rééducation pelvi-périnéale pourrait vous aider à cibler les mécanismes qui entretiennent cette difficulté d’évacuation des selles et vous aider à trouver une solution.

Les varices et l’enflure

Il est intéressant de savoir que durant le 1er trimestre, le volume sanguin de la maman augmente de 40% et va demeurer ainsi jusqu’à l’accouchement. Cela fait beaucoup de liquide à gérer! En ajoutant l’effet de la gravité, en position debout, ceci va causer une augmentation de pression veineuse au niveau des membres inférieurs et du petit bassin, entraînant des varices et de l’œdème (communément appelée enflure), ce qui peut être source de douleur au niveau des jambes et même de la vulve. Cet œdème aux extrémités peut aussi entraîner une compression de certains nerfs périphériques, causant des désagréments, par exemple un syndrome du tunnel carpien. L’activité cardio-vasculaire, le port de vêtements compressifs (bas support), l’application de compresses froides et le changement de position (diminuer position debout, surélever les jambes) peuvent aider cette condition.

En bref, il ne faut pas ne pas hésiter à briser les tabous entourant les inconforts possibles de la grossesse pour avoir du soutien et des conseils appropriés et ainsi maintenir une qualité de vie optimale.

L’équipe des physiothérapeutes de Physio Atlas+

Références :
Dumoulin, Chantal 2011 Avant et après bébé, exercices et conseils, Collection du CHU Sainte-Justine pour les parents.
Liddle SD, Pennick V.Interventions for preventing and treating low-back and pelvic pain during pregnancy. Cochrane Database of Systematic Reviews 2015, Issue 9. Art. No: CD001139.DOI: 10.1002/14651858.CD001139.pub4.

Implication de l’articulation sacro-iliaque

Les douleurs lombaires est l’une des raisons de consultation la plus importante dans le domaine médical. Il est d’autant plus indispensable de bien les classifier et ainsi offrir les traitements les plus adéquats. Ainsi, sera présenté dans cet article, l’implication particulière de l’articulation sacro-iliaque dans les douleurs lombaires et autres symptômes plus spécifiques.

Anatomie

L’articulation sacro-iliaque coïncide à la jonction entre le sacrum et l’iliaque. Le sacrum est le prolongement de la colonne vertébrale et se situe entre la 5e vertèbre lombaire et le coccyx. L’iliaque correspond au bassin en soit, s’articulant alors avec le sacrum et la hanche (grand trochanter). Cette articulation offre très peu de mouvement, seulement quelques degrés, mais si importante pour la marche et le passage de la position assise/debout.

Fonctions de la Sacro-Iliaque

  • Stabilité lombaire
  • Support musculaire et stabilité pour les jambes
  • Permet le transfert de force et de mouvements entre le haut et le bas du corps
  • Support poids du corps
  • Protection des organes génitaux et viscères

Signes et symptômes

  • Douleur locale bas du dos près de la fesse
  • Douleur dans l’aine
  • Douleur à la hanche ou bord postérieur de la cuisse.

Pathologies possibles

Hypermobilité (instabilité)

Cette dysfonction est souvent observée chez les femmes enceintes (secondaire aux changements hormonaux) par la présence d’hyperlaxité générale. La douleur peut aussi faire suite à un traumatisme ou microtraumatismes de manière répétée. Un simple mouvement dans la vie quotidienne peut alors être douloureux : se pencher vers l’avant, se retourner dans le lit, marche, position accroupie ou soulèvement de charges.

Hypomobilité (blocage)

Cette dysfonction est l’inverse de la précédente, mais peut être secondaire à une hypermobilité. Effectivement, le fait qu’une articulation ait trop de mouvement, cela augmente le risque de blocage. Ainsi, l’hypomobilité est caractérisée par une limitation du mouvement. L’apparition des symptômes peut être progressive, soudaine ou traumatique. Les mouvements brusques en torsion/rotation, une chute sur les fesses ou un accident de voiture peuvent causer une fixation de l’articulation. La douleur sera augmentée par la marche, les changements de position et les positions statiques prolongées.

Sacro-iliite

Cette condition correspond à une inflammation de l’articulation sacro-iliaque. Elle peut être secondaire à une maladie chronique telle que la spondylarthrite ankylosante. Dans d’autres circonstances, elle peut être secondaire à une forte sollicitation répétée en raison d’une prise de poids telle que lors de la grossesse. Une infection ostéo-articulaire peut aussi être la source de cette inflammation. Finalement un traumatisme directement au bassin ou à la colonne vertébrale peut engendrer ce type de dysfonction à la sacro-iliaque.

Conclusion

L’articulation sacro-iliaque a beaucoup d’interactions avec les structures qui l’entourent (hanches, colonne vertébrale, membres inférieurs). La biomécanique de cette articulation est grandement affectée par une blessure, alignement et/ou déconditionnement de l’une ou l’autre de ces structures, sans compter l’implication hormonale. Ainsi, une évaluation en physiothérapie spécifique n’est pas négligeable pour bien traité ce type de condition. Souvent, une articulation qui est peu ou pas assez connue.

Autres chroniques pertinentes : 

 

Quelques définitions

Il est d’abord important de définir le terme ENTORSE, qui est un mot très souvent utilisé. Cette pathologie correspond à l’étirement avec ou sans déchirure des LIGAMENTS.

Les ligaments assurent la stabilité PASSIVE des articulations. Ils permettent de préserver l’alignement de celles-ci lors des mouvements, qui eux sont induits par les muscles. Les ligaments ont des propriétés visco-élastiques, c’est-à-dire qu’ils ont la capacité de se déformer/s’étirer (viscosité) et de reprendre leur forme (élasticité). Comparativement au tendon, leur capacité élastique est moindre.  Donc à un certain degré d’étirement, il y a un point de ‘’rupture’’. Il y a alors étirement permanent du ligament, voire déchirure si au-delà de ce point.

Il y a risque d’entorse lorsqu’il y exagération du mouvement (au-delà de sa capacité normale). Cela peut être provoquée par une vitesse ou une charge excessive telle que dans un accident (accident de voiture ou de sport). Une position maintenue à la limite de la normale peut également conduire à l’étirement prolongé du ligament.

Il existe 3 grades d’entorse :

Grade 1 : étirement
Grade 2 : déchirure partielle
Grade 3 : déchirure complète

Mécanismes de blessures

Il est fréquent de rencontrer ce type de blessure dans les sports nécessitant des accélérations et des changements de directions rapides. Ajoutons à cela des contextes de terrains instables et inégaux et nous avons la situation parfaite pour provoquer une entorse de cheville (ex. : randonnée en montagne, course en trail, tâches dans la cours arrière, marche/course dans le sable).

La plus fréquente à la cheville est une entorse en inversion, c’est-à-dire quand le pied tourne vers l’intérieur.

Manifestations cliniques

Suite à une entorse de la cheville, tout dépendant du grade bien évidemment, il serait possible d’observer certains signes et symptômes :

  • Douleur locale avec difficulté à mettre du poids sur la cheville;
  • Enflure;
  • Rougeur et chaleur;
  • Ecchymose locale ET plus étendue (pied, extérieur de la jambe, talon);
  • Engourdissements;
  • Faiblesse.

Quelques dommages collatéraux

Il est habituel de voir, au-delà de l’atteinte ligamentaire, des lésions supplémentaires qui accompagnent l’entorse de cheville elle-même. En voici quelques exemples :

  • Déchirure partielle des tendons (fibulaires/péroniers);
  • Fracture par arrachement;
  • Irritation d’un nerf.

Traitements

Dans un premier temps, il est important d’appliquer le principe PEACE & LOVE, un concept précédemment décrit dans l’une de nos chroniques.

Il est ensuite pertinent d’évaluer plus précisément l’entorse et les autres atteintes possibles. De manière générale, une entorse de cheville sera traitée en physiothérapie par les différentes modalités suivantes :

  • Drainage de l’enflure par du massage;
  • Relâchement musculaire des tensions environnantes;
  • Ultrasons;
  • Taping ;
  • Exercices de mobilité, flexibilité, renforcement et équilibre;
  • Éducation sur la gestion de la douleur et de la blessure, puis sur le retour progressif à l’activité.

Bien qu’une entorse puisse sembler banale, il est important de l’adresser rapidement. Une prise en charge précoce en physiothérapie favorise la guérison plus rapide, mais surtout, limite les séquelles et les risques de récidives. Par leurs conseils et leurs exercices, les physiothérapeutes sauront vous outiller et vous remettre sur pied!

Le vélo de montagne a gagné en popularité dans les dernières années. Les adeptes et terrains sont très variés ce qui implique donc des habiletés physiques et techniques toutes aussi différentes. Par exemple, certaines montées sont plus exigeantes et les descentes demandent une bonne maitrise du vélo. 

Lors de la pratique, plusieurs auront des inconforts et penseront à tort qu’il est normal d’être inconfortable sur le vélo. Parfois, les blessures surviennent suite à une chute, mais également avec la répétition du mouvement de pédalage sur de longues périodes. Malgré le fait que le vélo de montagne offre d’emblée une position plus relâchée que sur le vélo de route et un changement de position plus fréquent, les pressions appliquées aux mains, sur la selle et aux jambes sont significatives. De plus, le vélo de montagne demande au cycliste de recourir à d’importantes forces pour monter les pentes de façon efficace. 

Saviez-vous qu’en plus d’augmenter votre confort sur le vélo, le positionnement cycliste en physiothérapie vous permet d’être plus performant dans les montées et plus sécuritaire dans les descentes? Peu importe le niveau de forme physique et vos habiletés techniques, un vélo de la bonne grandeur et un positionnement adéquat feront de vous un meilleur cycliste

Par exemple, le positionnement de la chaussure permet un meilleur transfert d’énergie et optimise la charge aux différentes articulations de la cheville et du genou. Une selle bien ajustée augmente la stabilité sur le vélo et favorise le travail dans les montées. Une distance adéquate entre la selle et le guidon aide à avoir une prise ferme et sécuritaire vous permettant d’engager les virages avec confiance. 

Les physiothérapeutes offrant le service de positionnement sur vélo chez Physio Atlas seront à l’écoute de vos besoins et sauront optimiser le positionnement du vélo à votre pratique. N’oubliez pas que c’est le vélo qui s’ajuste au cycliste, et non l’inverse. La saison approchant à grand pas, le positionnement est LA façon d’améliorer votre confort, vos performances et votre plaisir. 

   

Il est commun de penser que la douleur a un aspect physique, mais qu’elle soit aussi «dans notre tête». Les croyances veulent qu’on puisse moduler la douleur selon notre état d’esprit ou notre volonté. Mais qu’en est-il vraiment ?

Le cerveau, un ordinateur extraordinaire, avec quelques défauts

En fait, c’est à la fois vrai et faux. Le cerveau est une machine incroyable qui a le pouvoir d’envoyer des commandes d’action et de sensation à tout le corps. Sa fonction : contrôler et protéger. Il est aux commandes de vos muscles, ce qui vous permet de marcher, de bouger, de sourire et de parler. Ces actions sont possibles, car le cerveau reçoit des informations de l’extérieur (son environnement immédiat) qu’il analyse et intègre pour ainsi y réagir.

Nous avons 5 sens soit l’odorat, l’ouïe, le goûter, la vue et le toucher. Lorsque le corps a une blessure, un système d’urgence, que nous appelons l’inflammation, s’installe. Le cerveau ordonne alors la gestion de l’urgence par l’envoi de médiateur chimique pour contrôler l’inflammation et ainsi favoriser la guérison. Un processus normal de protection.

Le cerveau ne fait pas vraiment la différence entre les douleurs physiques et psychologiques. Par exemple, le stress amènera une respiration plus rapide, une contraction musculaire soutenue (par exemple : des muscles trapèzes), des expressions faciales particulières et une fréquence cardiaque élevée. Cela met le corps dans un contexte similaire à une blessure physique. Le cerveau envoie alors des signaux comparables, sans vraiment différencier l’élément déclencheur.

L’environnement social, pas à négliger

Si nous reprenons le concept que notre cerveau recueille les informations de notre environnement pour y répondre, les contextes et les situations dans lesquels nous évoluons peuvent grandement influencer la création et/ou l’aggravation des douleurs.

Prenons l’exemple d’une personne en arrêt de travail dont la relation avec l’employeur est très tendue ou qu’il a une appréhension importante de se blesser de nouveau en reprenant le travail. Le cerveau perçoit une situation de danger, créant ou accentuant des réactions corporelles de protection. Pour contrôler la menace, il enverra des médiateurs chimiques semblables à la blessure physique d’origine.

Prenons l’exemple contraire d’une personne qui a une relation « saine » avec la douleur, par exemple quelqu’un qui se blesse en faisant un sport qu’il aime. Lorsqu’il ressent une augmentation de douleur suite à une nouvelle activité ou un nouvel exercice, il perçoit un progrès et peut même en ressentir un « plaisir ». Le cerveau, ne faisant pas la différence, va envoyer des substances chimiques de soulagement de douleur telles que perçues après un sport (endorphine, adrénaline).

Tout est une question de perception

Les études démontrent l’importance de l’environnement psychosocial dans la présentation de la douleur. Il ne faut pas seulement soigner une blessure, il faut aussi traiter la personne, le vécu et les expériences qui viennent avec cette personne. Ceci peut faire toute la différence lorsqu’on parle de récupération et ainsi éviter la chronicisation de la douleur.

Ne sous-estimez jamais votre santé mentale au détriment de votre santé physique, les 2 vont de pair! Il faut en parler, il faut agir pour que votre cerveau réagisse de manière adéquate et en votre faveur.

Vous avez plusieurs vélos et souhaitez être positionné sur chacun d’eux? Vous avez eu un positionnement sur l’un d’eux, mais aimeriez transférer les mesures sur un deuxième? Sachez que selon les différents types de vélo, le positionnement peut varier considérablement.

Concernant les vélos ayant des géométries plus similaires, comme le vélo de route et le vélo de gravier, le positionnement se fera surtout en tenant compte des objectifs et des attentes du cycliste. La longueur des sorties, le type de terrain et le niveau de performance recherché pour chacun des vélos sont quelques exemples qui détermineront le positionnement choisi. Il est donc possible que les mesures soient similaires aux deux vélos et ne demandent que quelques ajustements particuliers.

Vélo de route VS vélo de montagne

Cependant, lorsque nous comparons un vélo de route à un vélo de montagne, plus de variables sont à considérer. En effet, ces vélos présentent plusieurs caractéristiques différentes. D’abord, les géométries des vélos de montagne diffèrent grandement de celle des vélos de route, et ce parce que les terrains de jeu sont très différents. De plus, les vélos de montagne sont munis d’une ou deux suspensions de longueur très variable. Cet équipement modifie la position du cycliste puisqu’elle peut être plus ou moins comprimée, selon la force appliquée. Le positionnement sera donc différent selon le type de vélo de montagne pratiqué par le cycliste. Un bon grimpeur n’aura pas le même positionnement qu’un autre ne pratiquant que la descente.

De plus, comme le terrain en montagne est très variable, il est difficile de positionner le cycliste pour toutes les situations. Le positionnement visera donc à optimiser les positions les plus souvent prises lors des sorties.

C’est ainsi le raisonnement clinique du physiothérapeute, selon les besoins du cycliste, qui influencera les ajustements sur le vélo. Pour ces raisons, les mesures sur le vélo de route ne seront probablement pas transposables au vélo de montagne.

Pour votre positionnement de vélo et ainsi améliorer votre confort et vos performances, prenez rendez-vous avec Josef, Carolanne, Margot ou Virginie, nos physiothérapeutes formés BikePT Bronze à nos cliniques de Sherbrooke secteur Jacques-Cartier et Granby.

 

Vous êtes un triathlète aguerri ou débutant? Vous avez des douleurs, des inconforts ou des engourdissements lors de vos sorties de vélo? Saviez-vous que votre positionnement pourrait avoir une grosse influence sur votre confort et du même coup, sur vos performances?

En effet, le positionnement sur vélo pour triathlète permet de faciliter la transition du vélo à la course (T2), augmente le confort pour la portion vélo et optimise l’effort déployé par les jambes. La position adoptée diffère de celle du vélo de route principalement par l’ajout de barres aérodynamiques et une position plus avancée sur le vélo. Les ajustements apportés par le physiothérapeute lors de la rencontre tiennent compte de ces caractéristiques.

En quoi consiste l’évaluation?

L’évaluation et le positionnement suivront cependant les mêmes étapes que pour un vélo de route, soit l’évaluation biomécanique fonctionnelle et spécifique du cycliste, le positionnement sur vélo et des exercices personnalisés selon les limitations identifiées. Le tout sera aussi adapté à vos conditions actuelles ou blessures passées. Selon la souplesse aux épaules, au tronc et aux jambes, le positionnement sera adapté pour répondre aux besoins et aux objectifs du cycliste.

Comme la section sur vélo suit la natation, les épaules ont déjà été considérablement sollicitées.  L’appui des bras doit donc tenir compte de cet effort et permettre au cycliste d’être confortable et de respirer adéquatement, tout en visant à diminuer la surface de contact avec l’air et ainsi réduire la résistance associée.

N’hésitez pas à consulter nos physiothérapeutes Émile et Carolanne, qui offrent le service de d’évaluation et de positionnement cycliste à notre clinique de Sherbrooke secteur Jacques-Cartier et soyez prêt pour votre saison!

Le bruxisme en quelques mots…

est un serrement/glissement excessif et répété des dents. Ce surplus de pression peut causer des douleurs musculaires et dentaires et/ou conduire à l’éclat d’une dent. L’articulation de la mâchoire subit elle aussi des pressions exagérées menant à une usure prématurée des surfaces articulaires.  Il est possible de faire du bruxisme diurne (de jour) ou nocturne (de nuit), avec ou sans bruit perceptible.

Par ailleurs, cette condition peut entraîner une perte de mobilité avec ou sans douleur de la mâchoire en ouverture, limitant ainsi l’alimentation et pouvant entrainer des maux de tête. Ces signes et symptômes se présentent en général au lever ou après un repas.

Les causes les plus fréquentes

Mal occlusion

Une occlusion asymétrique, c’est-à-dire un emboitement imparfait des surfaces dentaires, est une des causes principales. La mâchoire est toujours à la recherche d’une occlusion ‘’parfaite’’. Une mal occlusion peut être le résultat de la morphologie dentaire, d’une réparation non faite ou d’une dent manquante, qui produit une diminution de la surface de contact pour la mastication. Cette incongruence peut aussi entraîner une différence de force musculaire, pouvant mener au bruxisme.

Stress

Le stress représente une source possible de bruxisme. L’une des manifestations du stress se traduit par des para-fonctions (tics) au niveau de la bouche, telles que se ronger les ongles, serrer la mâchoire ou mâcher de la gomme excessivement. Toutes ces actions soumettent la mâchoire à des forces asymétriques conduisant à un recrutement musculaire inadapté et exagéré.

Posture

Une mauvaise posture au niveau du cou peut être à l’origine d’une tension musculaire inadéquate. La posture du cou influence l’assise du crâne, changeant ainsi le positionnement de contact entre le crâne et la mandibule (os de la mâchoire). Ce changement peut entraîner une altération de la pression articulaire et nuire à la position de puissance lors de la mastication. Les muscles en action (principalement le masséter, le temporal et les ptérygoïdiens) travaillent alors dans un axe non optimal et agissent de manière asymétrique.

Avenues de traitement et prévention

Les intervenants de première ligne dans les cas de bruxisme sont votre physiothérapeute et votre dentiste.

Il sera important de faire une mise à jour de votre santé buccale pour optimiser dans un premier temps votre occlusion. En présence de prothèses dentaires, le denturologiste sera impliqué dans votre réadaptation. Parfois, une plaque occlusale peut être une option, principalement pour le bruxisme nocturne.

Il faudra évaluer l’implication de la posture, des tensions musculaires et de l’intégrité articulaire de la mâchoire. Nous pourrons alors analyser les problématiques, puis traiter par diverses approches :

  • Techniques de thérapie manuelle interne et externe : massage et mobilisation articulaire;
  • Modalités antalgiques comme l’ultrason;
  • Conseils de postures et de gestion de douleur;
  • Conseils sur les habitudes de vie : para-fonction, alimentation (mastication, ouverture);
  • Exercices spécifiques;
  • Ponctures (aiguilles) en physiothérapie, parfois pertinentes
  • Approche oro-fasciale et crânienne

Conclusion

Le bruxisme est une condition multifactorielle. C’est pour cela qu’il est important de privilégier une communication efficace entre professionnels de la santé. N’hésitez pas à poser des questions à votre physiothérapeute ou à votre dentiste.

Nous avons des physiothérapeutes dans chacun de nos centres de services pour vous venir en aide.

La stimulation transcrânienne par courant direct (tDCS) est une méthode non invasive qui permet de stimuler le cerveau à l’aide d’électrodes placées sur le cuir chevelu. Un courant électrique de faible intensité circule d’une électrode à l’autre, ce qui permet de changer l’excitabilité des cellules du cerveau et diminuer les douleurs persistantes.

Lors des traitements, les professionnels de la santé utilisent des électrodes de carbone qui sont insérées dans des éponges humidifiées d’une solution saline. Les électrodes sont ensuite déposées sur le cuir chevelu et sont tenues en place à l’aide de courroies. La cathode est positionnée au niveau du cortex moteur (droit ou gauche, du côté opposé à la douleur principale du patient) et la cathode au niveau du front, du côté opposé. Environ 50% du courant émis par l’appareil (2 mA) atteint le tissu cérébral. Le reste du courant se dissipe au niveau de la peau et des os du crâne. Le courant permet de moduler l’excitabilité corticale de certaines régions du cerveau, afin de stimuler les mécanismes de freinage de la douleur.

L’augmentation ou la diminution de l’excitabilité varie selon le protocole et l’installation des électrodes : l’anode permet d’augmenter et la cathode, de diminuer.

À qui s’adresse la tDCS?

Les traitements visent à diminuer la douleur chronique, incluant :

  • Les douleurs nociceptives (ex. : blessures musculosquelettiques persistantes)
  • Les douleurs neuropathiques (ex. : douleurs post-AVC, radiculopathie)
  • Les douleurs mixtes (ex. : lombosciatalgie)
  • Les douleurs fonctionnelles (ex. : fibromyalgie)

Concrètement : quelques chiffres!

Une séance de tDCS en physiothérapie est d’une durée d’environ 45 minutes, incluant l’installation des électrodes, les 20 minutes de stimulation et les 15 minutes d’exercices thérapeutiques. Le tout est répété sur 5 jours consécutifs. L’augmentation de l’excitabilité corticale produite par la stimulation perdure au-delà de la durée de la stimulation. Il est alors primordial de profiter de l’effet post-stimulation pour réaliser les exercices thérapeutiques. Le soulagement des douleurs est généralement perçu après 2 ou 3 séances, et son effet tend à augmenter après 5 séances, et dans les semaines suivant les traitements.

Vous n’avez pas besoin d’une prescription médicale pour avoir recours aux traitements de tDCS. Un contact sera fait auprès de votre médecin traitant (famille) ou référent (spécialiste) pour les informer et faire un suivi de prise en charge via courrier.

Contre-indications

Les patients doivent d’abord être évalués par un physiothérapeute afin de savoir si la tDCS s’applique à leur condition. Il existe certaines contre-indications :

  • Être enceinte
  • Avoir eu une chirurgie au niveau de la tête
  • La présence d’une tumeur au cerveau
  • La présence d’un trouble neurologique ou neuropsychiatrique
  • La présence de plaque métallique au niveau du crâne (excluant les plombages)
  • Le port de stimulateurs ou implants électroniques (ex. : pacemaker)
  • Souffrir d’épilepsie ou avoir subi un traumatisme crânien récent ou sévère

Effets indésirables possibles du traitement tDCS

  • La tDCS n’engendre généralement aucun effet indésirable ; lorsque c’est le cas, ceux-ci demeurent minimes (légers maux de tête et fatigue) et de courte durée
  • Un traitement de tDCS n’est pas douloureux

La tDCS pourrait être pour vous si :

  • Vous avez des douleurs persistantes
  • Vous souhaitez trouver un complément à la médication pour soulager vos douleurs
  • Vous souhaitez améliorer la gestion de vos douleurs afin d’optimiser vos capacités physiques

Pour plus d’informations n’hésitez pas à contacter un de nos physiothérapeutes : Amélie Boucher, Catherine Apinis et Guillaume Léonard se feront un plaisir de discuter avec vous de cette option de traitement.

Un peu de traduction et de définition svp!

«Trigger point» s’avère être l’expression anglaise que l’on traduit par «point gâchette». Concrètement, cela se définit comme étant un point localisé hyper irritable, que l’on retrouve le long d’une bande tendue dans un muscle. Le point gâchette peut générer une douleur suite à une compression, un étirement ou une stimulation trop importante ou trop soutenue. Chaque muscle possède des zones prédisposées aux points gâchettes. Il est même possible d’en retrouver plusieurs au sein d’un même muscle.

Un point gâchette peut être actif ou latent, c’est-à-dire qu’il reproduit la douleur de consultation du patient ou non. Au-delà de la sensibilité locale, les points gâchettes actifs ont la particularité de référer la douleur à distance, dans des zones précises du corps. Cette irradiation peut se faire ressentir comme une douleur ou comme une faiblesse. Par ailleurs, il est possible de ressentir de l’inconfort ou de la douleur seulement dans la zone d’irradiation du muscle. Il importe toutefois de traiter la douleur à la source, c’est-à-dire le muscle associé à cette irradiation.

Voici des zones de douleurs fréquentes qui peuvent être associées à un point gâchette dans un muscle environnant.

 

Zone où la douleur est ressentie Point gâchette musculaire associé
Dents Muscles masticateurs de la mâchoire, tels que le masséter et le temporal
Tempe et œil Muscle trapèze
Ligne partant de l’épaule, qui descend vers le coude et le dessus de la main Muscles de la coiffe des rotateurs : supra-épineux, infra-épineux
Hanche et sacrum Muscle piriforme
Fesse, derrière la cuisse, mollet Muscles fessiers
Sous le pied et talon Muscles du mollet : soléaire

 

Découvrez la cartographie des points gâchettes

Qu’est-ce qui pourrait causer ou entretenir ce type de pathologie ?

Le mécanisme de développement des points gâchettes est encore méconnu. Toutefois, on remarque que la création de ces points de tension est souvent associée à un manque d’oxygène aux tissus musculaires, à la suite d’une demande trop importante (contraction musculaire répétée, posture soutenue). Il en résulte donc une fatigue ou une douleur musculaire. Un impact direct ou un claquage musculaire pourrait aussi mener à ce type de pathologie, tant dans la phase inflammatoire que lors de la période de remodelage des tissus, en présence d’adhérences cicatricielles.

Les points gâchettes sont ainsi susceptibles de se développer dans une multitude de situations quotidiennes : un entraînement intense au sport, une posture travail non optimale, un faux mouvement ou même une mauvaise position de sommeil.

Quels sont les traitements possibles ?

Le but principal est de diminuer la tension musculaire et de favoriser une meilleure circulation locale. Voici quelques options de traitements utilisés en physiothérapie :

  • Massage, ponçage, friction;
  • Poncture en physiothérapie (aiguille);
  • TENS (stimulation électrique);
  • Taping;
  • Chaleur;
  • Étirement;
  • Compression;
  • Renforcement;
  • Conseils (posture, soulèvement de charge);
  • Ajustement de poste de travail.

Et en prévention, que pouvons-nous faire ?

  • Tout est une question d’équilibre entre la force, l’endurance et la souplesse musculaire. Un balancement adéquat entre chaque muscle et son contraire est aussi important (ex. biceps vs triceps).
  • Ne pas négliger la période d’échauffement avant l’activité physique et le retour au calme après le sport.
  • L’ajustement du poste de travail et de la posture de sommeil peut faire partie intégrante de la prévention.
  • Traiter rapidement les points gâchettes permet aussi de prévenir l’apparition de compensations et évite de développer des douleurs secondaires.